LES PLANTES

Il est temps d'explorer

Aventure botanique au Japon - Partages de notre voyage

🗾 La place des plantes est-elle différente dans d’autres pays ? Qu’en est-il au Japon ? Quelle relation les japonais ont-ils avec les plantes ? Comment la plante y est représentée ? Nous avons été invités au Japon par Tomonori Kawano, professeur japonais de l’Université de Kitakyushu. Dans cet épisode, on vous raconte ce qu'on a pu y voir ! 🌱

PODCASTDOCUMENTAIRE

2/25/202415 min read

Dans cet épisode, nous partageons ce que nous avons pu voir des plantes au Japon à tous les niveaux :

Notamment leurs omniprésences et la relation entre elles et la culture nipponne

L’envie de faire cet épisode est née au Japon en novembre 2023. Là où nous avons eu le plaisir de présenter nos travaux et d’y faire des recherches. Nous avons été invités par un professeur japonais de l’Université de Kitakyushu : Tomonori Kawano. Entre lui et l’équipe dans laquelle nous travaillons existe une collaboration de longue date.

Le thème de ses recherches est vaste : entre biologie chimique, bio-ingénierie, biologie environnementale, biologie cellulaire et biochimie des plantes, des microbes et parfois des poissons. Tomonori nous a donc invités dans son université afin d’y présenter nos recherches mais aussi d’en réaliser quelques unes là bas dans le cadre de la thèse de Lucia.

USA Shrine, Sanctuaire Shintoïste du 8e siècle. Préfecture d'Oita, Japon

En se baladant dans les rues nous avons remarqué que les bouches d’égouts étaient toutes sculptées ou gravées de motifs, et en particulier, voire en majorité de végétaux. En réalité, il se trouve que cette pratique est un véritable art et chaque ville du Japon a pour tradition de décorer ces plaques d'égout aux motifs des spécificités locales ce qui en fait maintenant une véritable attraction touristique. Et donc à Kitakyushu, nous avons vu des fleurs de cérisier, des glands de chêne…

Sans oublier un pokémon … pour l’anecdote.

Nous sommes donc parties ensemble pour une semaine (Delphine) et un mois (Lucia) d’immersion à Kitakyushu sur l’île de kyushu, la plus au sud de l’archipel.

Après 12h de vol depuis Paris, nous voyons au loin par le hublot le mont Fuji au sommet enneigé : nous y sommes. Quelques heures d'attente et nous reprenons un vol vers Fukuoka. Accueilli par Tomonori Kawano et Nakako, son épouse. Nous rejoignons Kitakyushu, le dépaysement est là et les découvertes commencent …

Alors, qu’en est il des plantes au Japon ?

Là bas, la plante se dit “Shokubutsu” ou encore “Puranto” ou “Uekibachi” (plante en pot plutôt) ou bien “kojo"

En arrivant au Japon, nous avons naturellement changé nos euros en Yen. Pour précision, 1 euro équivaut à peu près à 160 yens. Au Japon, il est normal de payer en espèces la plupart du temps. Il y a 4 sortes de billets et 6 pièces différentes.

Voilà une de nos premières remarques : sur toutes les pièces nous pouvons voir des motifs de plantes. Sur la pièce d’1 yen : un jeune arbre ; un plan de riz et des plantules sur le 2 yen ; des feuillages persistants sur celle de 10 yens ; des chrysanthèmes pour la 50 ; des fleurs de cerisier pour celle de 100 yens et sur la pièce de 500, est dessiné un paulownia , un bambou et un mandarinier.

Les billets ne sont pas en reste, sur le billet de 1000 yens on retrouve les fleurs de cerisier, sur celui de 5000 yens apparaît une peinture d’Iris de Korin Ogata (début 18e)

La monnaie Japonaise

En tout cas , nous avons adoré voyager au Japon et découvrir leur culture. On espère vous avoir transmis un morceau de ce qu’on a pu voir de là bas dans cet épisode. 

En attendant, Restez pas planté là !

L'environnement en ville 

Fleur de cerisier, "Sakura".

Mainichi Shimbun

En tout cas, ces deux observations amorcent bien l’idée que les plantes sont omniprésentes au Japon…

D’ailleurs, il existe un quotidien Japonais : un journal papier de presse national, qui est imprimé sur du papier contenant des graines. Ce journal peut donc être littéralement planté/semé. Des plantes poussent de cet objet. Ce qui fait qu’il n’est plus un déchet mais est devenu un support de biodiversité. Le concept s’appelle green newspaper.

Ce quotidien se nomme Mainichi Shimbun, et est écoulé à plus de 5,6 millions d’exemplaires par jour !

Relation culturelle au vivant

L'exemple du blob 

Dans cette culture, s’inspirer du vivant, et comparer les stratégies entre, n’est pas un problème, bien au contraire. Toshiyuki Nakagaki, un chercheur de l’université de Hokkaido, a étudié la capacité de former des réseaux du blob, appelé scientifiquement “physarum polycephalum”. Le blob, c’est un organisme unicellulaire (une seule cellule), jaune, qui vit principalement dans les forêts (attention : ce n’est pas une plante, ni un champignon). Cet organisme n’a ni neurone, ni cerveau. Et pourtant, il est doté, entre autres, d’une capacité à former des réseaux très performants.

Je vais vous parler de l’expérience du métro de Tokyo. Alors, qu’est ce que le blob a à voir avec le métro de Tokyo ? On a posé le blob sur une carte qui représente le Japon. Celui-ci se nourrit de flocons d’avoine, il avance vers. Enfin, il se nourrit plus précisément des bactéries présentes dessus. Donc, le blob est au centre de la carte et les flocons d’avoines ont été disposés à l'emplacement des villes, et le blob à été mis à l’emplacement de Tokyo. Il n’y a plus qu’à attendre : le blob va créer un réseau : il s’étend et rejoint ses sources de nourritures de la façon la plus efficace. Ensuite, ses “trajets” ont été comparés avec la carte du réseau ferroviaire japonais. Figurez vous que celui du blob était plus performant !

TIM TIM / WIKIPEDIA

La vie interdépendante

En effet, il y a une différence de perception du vivant au Japon. Et celle-ci pourrait être due à une conception de la vie comme interdépendante. Interdépendance = Le fait de vivre avec. Entres espèces. En contradiction avec la vision anthropocentrique : la pyramide où l’homme est supérieur : en haut, dessous les animaux, et les plantes encore plus bas.

Cette notion d’interdépendance parle d'elle-même : la dépendance des uns des autres, sans hiérarchie.

En comparaison, dans la tradition occidentale, l’homme va avoir tendance à soumettre les forces de la nature. Tandis que les traditions religieuses et esthétiques japonaises mettent l’accent sur la symbiose entre vie humaine et environnement naturel, sur l’unité de la vie. (Pons. 1993)

Cette vision d’interdépendance a sûrement un lien avec la culture japonaise qui est imprégnée du shintoïsme et du bouddhisme.

Deux religions polythéistes qui sont, nous allons le voir, complémentaires.

Le shintoïsme

Le shintoïsme est une religion, elle est très présente culturellement au Japon : c’est la plus ancienne. Celle-ci ne repose pas sur des écrits contrairement aux autres, mais sur des idées qui se perpétuent oralement. Il n’y a pas de texte. Les trois idées principales sont :

- Préserver la nature, la respecter.

- Vivre avec les ancêtres, les racines

- Le trésor de la communauté, la coopération.

Et le sanctuaire est au centre de la communauté. De nombreuses cérémonies sont organisées, pour les animaux, les objets, les plantes etc…

Dans un ouvrage intitulé Les Sentiments de la nature, sous la direction de Dominique Bourg, Philippe Pons écrit que : Dans la mythologie nippone, l’homme et la nature sont en communion. Et finalement, le shintoïsme, fait de l’homme un des éléments du monde naturel : son rôle est moins de combattre les forces de la nature mais plutôt de vivre en harmonie avec elles. L’approche de la nature du shintoïsme est différente de celle que l'on peut trouver dans le christianisme depuis le Moyen Age par exemple. Pour les japonais, ce n’est pas parce que c’est “divin” que ce n’est pas naturel et inversement : il n’y a pas de distinction radicale entre les deux. D’ailleurs, on retrouve dans le panthéon des divinités shintoiques autant d’être humains que d’éléments naturels (montagnes, soleil, arbres etc). La nature est vue comme une continuité : elle est partout. Il n’y a pas d’opposition entre l’humain et la nature, dû à la relation symbiotique. Dans les textes anciens on peut apercevoir un sentiment de coexistence.

Le shintoïsme peut aussi être décrit comme étant “la croyance en un lien unissant l’homme à des forces qui le dépassent, et auxquelles il vaut mieux s’identifier.”

Composition de cette religion : On parle de divinités/esprits, de “kamis”. Ils sont innombrables et vénérés. La plupart du temps, ce sont des éléments de la nature, des animaux ou des forces créatrices (cf wikipedia Kami). Le torii est le portique rouge qui marque l’entrée vers la nature sacrée. On le voit souvent représentatif du Japon. Concernant le sanctuaire shinto lui-même en soit il est interdit d’accès. Il s’agit de la demeure du kami, et il n’est pas possible d’y pénétrer. Quand il est question de venir prier cela se passe de l’extérieur, par le biais d’offrandes, de processions et de fêtes.

Cette religion donc, n’a ni théologie, ni clergé, elle repose sur des idées, il n’y a pas d’écrit. Certain l’appel “religion de la nature” : c’est la nature toute entière qui est un temple. Bernard Filoche écrit que “Les divinités shinto sont partout chez elles, à tel point que quand on creuse les fondations d’un bâtiment, on invoque les kamis du lieu pour apaiser leur susceptibilité ! Le shinto est l’affaire de tous, et le sacré est diffus. Alors qu’en Occident, le sacré est concentré dans un espace spécifiquement dédié : église, temple, synagogue, ou mosquée.

Le Bouddhisme

Avant d’arriver au Japon, cette religion, originaire d’Inde est passée par la Chine, et c’est de là que s'est fait la transmission vers le Japon.

Les notions d’impermanence, et d’interdépendance du bouddhisme se sont intégrées facilement au fond animiste du Shintoïsme. (Animisme = Il s’agit de la croyance en un esprit, qui va animer les êtres vivants, les objets ainsi que les éléments naturels (les pierres, le vent)

Ce mélange entre Bouddhisme et Shintoïsme est basé sur une même symbiose/communion avec la nature. Ces deux religions partagent notamment le fait d’être polythéiste.

Bernard Filoche, un docteur ayant adopté le bouddhisme écrit que “les Japonais gardent un sens aigu du sacré, et leurs divinités les aident à vivre bien plus à vivre qu’à mourir, « Le Japonais naît shintoïste, et meurt bouddhiste ». Les rituels de naissance, et jusqu’au mariage, se déroulent dans des sanctuaires shinto, pour être protégés par les kamis. Les cérémonies funéraires, dans des temples bouddhistes : le dépouillement est propice au passage.”

Pour ajouter mon retour d’expérience la bas, c’est vrai qu’au cours de discussion avec des chercheurs, nous avons pu échanger sur leurs perceptions du vivant : tout a un “esprit”, et ce n’est pas un problème. D’ailleurs il n’y a pas de séparation entre religion et science. Être religieux n’enlève rien à la rigueur scientifique.

L'art du bonsaï

Comment parler du Japon et des plantes sans parler de l’art du bonsaï ? En réalité, les bonsaïs sont apparus dans un premier temps en Chine il y a plus d'un millier d'années, sous le nom de pun-saï, où l'on cultivait des spécimens d'arbres uniques dans des pots. Ces premiers pun-saï avaient un feuillage clairsemé et des troncs rugueux et noueux, imitant souvent des animaux, des dragons et des oiseaux.

Le bonsaï a été introduit au Japon pendant la période Kamakura (1185 - 1333) par le biais du bouddhisme zen, et du fait de l'adoption par le Japon de nombreuses références culturelles de la Chine. C'est seulement vers 1887 que la technique du bonsaï moderne a été mise au point.

Dans un article de 2008, Katarzyna Pietraszko et Jerzy Sobota évoquent l’art de la miniaturisation organique donc l’art du bonsaï en particulier, comme un art combinant la philosophie, la peinture, la sculpture, l’architecture, le design et le jardinage. On touche du doigt la complexité qui se cache derrière l’art du bonsaï qui en fait une discipline à part entière.

Selon cet art, le bonsaï est le reflet de la recherche de la forme et de l’essence parfaites. Il est inspiré des arbres qui poussent dans la nature. Il existe des classification qui définissent ces formes taillées, ces essences, de l’origine de l’espèce. Le bonsaï pourrait se définir donc comme une forme que l’on donne à un arbre pour représenter sa nature. Pour cela, de nombreuses tailles et orientations contraintes de la croissance du végétal sont exercées. Le pot utilisé a également son importance et une forme de pot doit être associée à une forme de bonsaï particulier.

L'art Ikebana

Il existe d’autres art comme celui ci et maintenant j’aimerai vous parler d’un qui regroupe art japonais et nature : L'ikebana, connu aussi sous le nom de kadō « la voie des fleurs » ou « l'art de faire vivre les fleurs ». C’est un art traditionnel japonais fondé sur la composition florale.

Cette arrangement floral est loin de l’arrangements floraux dont nous avons l’habitude en Occident. Il est créé avec harmonie. Le soin est particulièrement mis sur la construction linéaire, les couleurs ainsi que le rythme. Dans cet art, pas d’accumulation ni de focus sur les couleurs ou la beauté des fleurs. L’attention est portée sur l’aspect linéaire de l’arrangement. Tout compte : le vase, les feuilles ainsi que les tiges et les branches - et ce, au même titre que la fleur en elle-même !

Il y a trois piliers pour l’arrangement : asymétrie, profondeur et espace, passant par trois symboles : le ciel, la terre et l’humanité.

Cet art floral qu’est l’Ikebana unit l’Homme au ciel en passant par la nature. Il est d’ailleurs considéré comme une œuvre « vivante ».

Les arts en lien avec la nature

Dans les jardins

L’art floral est fortement présent au Japon. On peut le voir dans les jardins aussi. Tailler les arbres se fait partout que ce soit, dans les lieux publics et privés. Beaucoup de signification s’approprient ce geste de tailler les arbres, et pour les japonais c’est plutôt, rendre encore plus belle la nature, et montrer le temps qui s’écoule.

Normalement son associé à ces mots l'image des arbres taillés présent dans les jardins japonais, qui ressemble un petit peu à des nuages : c’est le niwaki.

On taille les branches de l’arbre pour en faire des plateaux, pour lui donner cette véritable forme de nuage : qui donnera l’impression d’avoir encore plus vécu. Le jardinier représente celui qui va sculpter les arbres : les mettant chacun en lumière et leur faisant prendre quelques années.

Dans un jardin, on trouve des plantes mais aussi des chemins. Benoit Jacquet, chercheur et architecte, en parle bien. Au Japon, le chemin peut représenter “un moyen de découverte et de connaissance du monde”. Les jardins japonais peuvent être conçus comme un lien entre les espaces humains et non-humains : Un endroit où on lie nature et homme.

Les plantes là bas

Je crois qu’il serait difficile de faire un épisode sur les plantes au Japon sans parler de celles ci :

Les plantes typiques associées au Japon, en terme d’espèces sont le cerisier japonais (Prunus serrulata) avec sa floraison bien connue, rose : qu’on appelle sakura.

Il y a aussi le Ginkgo Biloba, l’arbre aux 40 écus dont les feuilles en éventail vertes deviennent dorées à l’automne ; on en a d’ailleurs souvent vu dans les temples, très grands et majestueux.

Les pruniers (Prunus salicina) également dont les fleurs tirent plutôt vers le rouge corail mais aussi les bambous (Bambusa species) qui, on peut l’observer, forment de véritables forêts.

Dans les jardins on rencontre également fréquemment des plaqueminiers (Diospyros kaki), l’arbre qui porte les kakis, ces fameux fruits qui mûrissent en novembre/décembre, originaires d’asie. Et bien sûr les érables du japon, Acer japonicum, dont les feuillages rougeoyants nous ravissent les yeux à l’automne.

Pour en revenir au kaki, les chercheurs.euses en biologie végétale au japon étudient énormément cette plante soit pour en remarquer les atouts en termes de vitamines, antioxydants etc … ou dans le but d’améliorer la productivité. Le Japon est l’un des premiers producteurs mondiaux de ce fruit. Il est consommé cru, cuit, séché, en huile … C’est un fruit qui est vraiment rentabilisé et il est également utilisé en cosmétique.

Et pour ceux qui lisent le Japonais, Tomonori Kawano, le professeur qui nous a invité au Japon, a écrit un livre sur les usages et traditions des plantes dans son pays. Il est illustré et magnifique. D’ailleurs, il a trouvé plusieurs illustrations dans des livres anciens français.

Festivals : l’année rythmée par les saisons et les plantes associées

Garance Barbier, une étudiante que nous avons eu pour son stage de M1 a réalisé un mémoire très riche sur les humains et les plantes en Asie. Dont le Japon. Dans ce mémoire, elle parle des festivals qui rythment l’année en fonction des saisons. Souvent, un végétal est mis en avant lors de ces festivals. Il reflète le moment de la saison.

Par exemple, le Nouvel An met en avant le pin. Le 3 mars c’est la fête des filles, avec la pêche (le fruit) et les poupées qui le représente. Le 5 mai c’est le jour de la fête des garçons, avec l’iris et les carpes. La pêche et l’iris représentant les organes génitaux. Le 7 juillet c’est la fête du Tanabata qui est célébrée, c’est une fête des étoiles où le bambou est utilisé en poteau de décoration auquel on attache des papiers colorés. En automne, le festival des chrysanthèmes est symbolisé par la floraison de ces fleurs au début de l’hiver.

D’ailleurs, il y a 72 micro saisons au Japon ! Et c’est toujours très inspiré de la nature

Le calendrier des «72 saisons» héritées de la Chine ancienne témoigne d'un lien étroit avec les cycles de la nature que les Japonais aspirent aujourd'hui à restaurer. Pour vous donner un exemple : c’est donc "72 saisons" de cinq jours liées aux évolutions de la nature, du 15 janvier – 19 janvier : les faisans commencent à chanter. 14 février – 18 février : dans les rivières en dégel, les poissons réapparaissent. 24 février – 28 / 29 février : premières nappes de brouillard…

Traditions et mythes

Nous avons visité quelques sanctuaires shintoïstes. Ces temples sont toujours constitués d’un hôtel dans un bâtiment plus ou moins grand mais surtout, il y a toujours des arbres à proximité. Et pas nécessairement par esthétisme mais puisque l’on pense qu’ils sont habités par un kami, c'est-à -dire une divinité des arbres. Ces arbres, nous l’avons vu, sont enroulés par une corde en paille de riz appelée Siri küme et utilisée pour les rites shinto. Garance le spécifie aussi dans son mémoire.

Temple Bouddhiste, Kokura, Japon

Sanctuaire Shintoïste, Fukuoka, Japon

Torii, Miyajima, Itsukushima Shrine

Arrangement Shoka composé par le 40e directeur de l'école Ikebono Senjo dessiné par Sōka Hyakki de l'école de peinture Shijo 1820

Jardin japonais, Kokura, Japon

Cerisier (Prunus serrulata)

Ginko Biloba de plus de 1000 ans