LES PLANTES

Il est temps d'explorer

Sorcières, herboristes ou botanistes, quelle place pour les femmes ?

🪴 Quelle histoire ont les femmes avec les plantes ? Comment les femmes se sont émancipées grâce aux plantes ? Quelle place occupent t-elles en botanique ? 👱‍♀️

PODCASTDOCUMENTAIRE

10/25/202315 min read

Dans cet épisode, nous retraçons l'histoire du lien entre plantes et femmes.
C'est un épisode qui nous tiens à coeur car cet historique est particulier.

Tantôt guérisseuses, herboristes, cueilleuses, voire même sorcières, et seulement parfois botanistes, la relation entre les femmes et les plantes est riche et complexe.

C'est l'occasion pour elles au cours de l'histoire de faire leur place dans la société. Alors en nous intéressant au sujet, nous avons réalisé qu'il existe de multitude de travaux qui étudient ces interactions entre le monde végétal et la gente féminine au cours de l'histoire, dans différentes parties du monde, et c'était alors l'occasion, pour nous, d'en faire un épisode.

Alors puisqu'il existe une histoire entre les femmes et les plantes, d'où vient cette proximité ? Les femmes ont construit des savoirs sur les propriétés du végétal, par l'observation et la transmission, c'est ce qui a été observé, a été transmis au fur et à mesure des générations.

Pour en savoir plus

C’est le fruit d'une représentation qu'on leur a donnée suite à leur rôle. Le rôle qui était de femme maternelle et nourricière, qui doit prendre soin de son foyer, et en bonne ménagère, trouver les ressources les moins coûteuses pour conserver la santé des siens. C’est poussé par l'urgence vitale que ces connaissances ont été construites.

Au Moyen-Âge, les guérisseuses étaient souvent considérées comme des médecins de campagne. Guérisseuses finalement, c'est ces femmes-là qui étaient appelées comme ça. On venait les voir très souvent pour se soigner.

Mona Chollet en parle dans son ouvrage « Sorcières, la puissance invaincue des femmes ».

Les guérisseuses représentaient le seul recours vers lequel le peuple pouvait se tourner et avaient toujours été des membres respectés de la communauté. C'était des femmes qui avaient un statut un petit peu plus élevé, étaient un peu plus reconnues, jusqu'à ce qu'on assimile leur activité à des agissements diaboliques.

Un grand nombre de guérisseuses vont être pourchassées, suite justement à ces activités diaboliques, même si toutes les sorcières n'étaient pas des guérisseuses et inversement.

Mais en fait, qu'est-ce que c'est une guérisseuse ? Et est-ce qu'on sait pourquoi elles ont été pourchassées ? On entend par ce thème de guérisseuses, les femmes qui ont une connaissance empirique des plantes locales, qu'elles cultivent aussi, donc qu'elles trouvent dans la nature mais qu'elles cultivent, qu'elles font sécher, qu'elles conservent, et ces connaissances sur la préparation de remèdes notamment, ont été acquises en général par l'observation et sont transmises de génération en génération. Elles utilisent les plantes donc pour soigner, etc. Par leur vertu médicinale. Oui, ce n'était pas de la magie. 


Cette persécution est en lien avec la création des premières universités de médecine. En 1200, il devient interdit de soigner si on n'a pas été formé dans les universités de médecine, et évidemment, les femmes ne peuvent pas, elles sont exclues d'étudier dans les universités de médecine.

Donc tout ce savoir qu'elles mettent en pratique depuis des années et des années et des années, eh bien on va leur dire, non, ce n’est pas encadré, nous on fait de la médecine, donc hop, on met sous le tapis et on n'en parle plus.

Il se trouve que la grande majorité des femmes condamnées pour sorcellerie, donc environ 70 à 80% de celles-ci, ont contribué à renforcer l'image très féminine des guérisseuses.


C'est Florie Maurin qui s'est intéressée à cette question dans son article intitulé « Des femmes, des plantes et de la magie, les herboristes en fantaisie jeunesse ». Cette activité était loin d'être le seul motif de condamnation, lors des chasses aux sorcières, mais c'est surtout celle qui a usé de bretelles, de breuvages, de remèdes, etc., qui soignaient par les simples, et qui accouchaient, qui faisaient avorter également, ont régulièrement fait l'objet de ces accusations-là.

Dans cet ouvrage, l'autrice souligne l'importance du rôle particulier des hommes, et surtout des femmes, qui, à partir du XVe siècle, étaient accusées de sorcellerie, et qui étaient également connues comme guérisseurs ou guérisseuses. C'est vrai que dans les communautés rurales, leurs statuts présentaient de nombreuses similitudes avec ceux qui pratiquaient la magie, et souvent, ces rôles étaient exercés par les mêmes personnes. Souvent, ce ne sont que des guérisseurs, ou des personnes qui utilisent simplement les plantes.


Les simples = les plantes qui ont été utilisées depuis l'Antiquité pour usage médicinaux.

La transition des fonctions, considérée comme utilevers l'utilisation de la magie diabolique, s'est opérée très rapidement. Et les accoucheuses qui étaient responsables des pratiques d'avortement, donc en utilisant simplement des plantes abortives et de contraception elles étaient souvent des iniquitées.

Plantes abortives et de contraceptions = plantes qui étaient utilisées à l'époque, qui avaient des propriétés pour réguler les hormones.

Émilie Anne Pépy, qui dans son article « Les femmes et les plantes, accès négocié à la botanique savante et résistance des savoirs vernaculaires », souligne que « les femmes sont exclues ou rejetées aux marges des deux champs scientifiques qui monopolisent à cette époque l'expertise sur la nature végétale, à savoir la médecine et la botanique ».


Étymologiquement

Botanique : 1611, concernant la première fois où il est utilisé, pour dire qui se rapporte aux plantes. Deviendra « η ̔ β ο τ α ν ι κ η ́ » Pour la science des plantes. Un dérivé de « botanique », qui veut dire « herbe ».

Herboriste : on retrouve des écrits de 1442, avec le terme d'abord « herboliste » pour celui qui connaît les vertus médicinales des plantes.

Terme plus ancien comparé au terme Botanique, et est très différent finalement.


Encore de nos jours, partout dans le monde, et en particulier dans les régions tropicales, riches en biodiversité, ce sont les femmes qui gèrent la plupart des ressources végétales utilisées par l'être humain. Elles possèdent la plus grande connaissance des plantes locales, et elles sont les principales responsables de la conservation de ces plantes, et de la gestion in situ des plantes utiles, souvent, parce que c'est quand même ça qui nous intéresse, et qu'elles soient domestiquées ou sauvages. Ce peut être expliqué par le fait que, tout au long de l'histoire, le travail quotidien des femmes a exigé davantage de ces connaissances. Globalement, ce sont les femmes qui prédominent en tant que cueilleuses de plantes, plantes sauvages, jardinières, herboristes et gardiennes de semences. Dans plusieurs régions du monde et au sein de nombreux groupes culturels, elles prédominent également en tant que sélectionneuses et agricultrices informelles.

"Sorcière" huile sur toile de Jean François Portaels Vilvorde, 1818

Finalement, quel rôle détient l'herboriste, et se restreint-il aux femmes ?

Dans la langue française, l'évolution de la définition de l'herboriste, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, est révélatrice de la montée en puissance de la botanique savante, au détriment des savoirs vernaculaires. Au XVIIe siècle, l'herboriste étudie et connaît les vertues des plantes, définition qui, au XVIIIe siècle, ne s'applique ne s'applique plus qu'aux botanistes.

Et le substantif « herboriste », donné instinctivement masculin ou féminin, dans certains dictionnaires, désigne alors celle ou celui qui, dans les villes et bourgs, fait commerce de plantes médicinales, directement cueillies ou achetées à des paysans. Donc on voit ici une petite évolution en termes de définition. S'y ajoutent souvent des préparations à partir de substances végétales aussi, qui sont préparées à base de plantes, les tisanes, baumes, emplâtres. Les herboristeries sont des lieux qui sont importants de la médecine populaire.

Herboristerie de Saint-Jean, Lyon.

Dans les herboristeries, il y est vendu des plantes et des préparations thérapeutiques. Mais on peut aussi y prodiguer des soins et garder des enfants. Le métier d'herboriste va rester accessible aux femmes. Même si, à partir de 1803, on va être obligé de passer un examen d'herboristerie à ses propres frais. Cet examen nécessite des connaissances avancées en botanique. Il reste accessible aux femmes. Ceci s'illustre à Paris, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, où environ 200 herboristeries tenaient boutique, parmi lesquelles seulement une quinzaine de femmes étaient répertoriées. Ce n'est pas beaucoup. Pourquoi ? Parce que parmi tous ceux-là, 130 sages-femmes étaient référencées. Elles n'avaient pas le nom d'herboristes, mais plutôt de sages-femmes.

Les populations urbaines à revenu modeste cherchaient des moyens peu coûteux d'obtenir des simples ou des préparations à base de plantes, parce qu'évidemment, elles ne pouvaient pas se permettre de payer les médecins qui préparaient les médicaments. Mais même d'autres populations, en fait, pas que celles à revenu modeste. Les familles aisées, elles, n'hésitaient pas à recourir effectivement à des thérapies alternatives, parce que tous les moyens sont bons, en plus de consulter les médecins agréés. Et souvent, c'était plutôt les cueilleuses de simples, justement, les sages-femmes, les femmes qui s'occupaient des enfants, et celles qui vendaient les herbes, qui leur servaient souvent à compléter leurs revenus.

Donc, femmes cueilleuses, sorcières, herboristes, mais qu'est-ce qu'il en est donc de la botanique ? L'importance des savoirs vernaculaires, donc c'est-à-dire populaires, est de taille dans la diffusion des connaissances sur les plantes parmi les femmes. Ces savoirs ont été disqualifiés par les champs scientifiques qui s'intéressent à la nature au XVIIIe siècle, à savoir la médecine et la botanique, qui étaient donc des métiers très en vogue à l'époque. Mais pourtant, la botanique est, à bien des égards, une discipline qui recoupe des savoirs populaires. En fait, les femmes, ont touché du doigt la botanique, simplement d'abord par l'illustration, parce qu'elles ont été forcées de ne pas reproduire des modèles vivants. Donc, elles avaient le droit de reproduire des natures mortes. Et finalement, elles ont commencé comme ça. Peu à peu, elles sont allées au contact des plantes elles-mêmes. C'est comme ça qu'elles sont entrées dans la botanique.

En 1751, dans son ouvrage « Philosophia botanica », Carl von Linné décrit les botanistes comme, je cite, « des méthodiques qui élaborent des principes de classification du règne végétal et contribuent à formuler les normes et canons de la discipline. Alors que les collecteurs qui énumèrent, décrivent et représentent les plantes ne sont considérés que comme des botanistes de seconde zone. C'est ainsi que finalement, il y a assez peu de femmes de l'époque qui, bien qu'instruites sur le sujet, ne peuvent se prétendre botanistes. Donc, ça les exclut de fait de la société scientifique et des échanges avec leurs pairs.

A cette époque, il y a des ouvrages de botanique qui sont parus destinés aux femmes. En 1798, est paru un ouvrage intitulé « Botanique pour les femmes et les amateurs de plantes », volontairement présenté sous l'angle de la distraction pour le rendre accessible au public visé. Citation : « Nous avons cru devoir assez souvent développer son idée, l'éclaircir par des exemples, quelquefois lui donner une tournure galante ou sentimentale pour prouver que nous ne perdons pas de vue le sexe aimable auquel principalement l'ouvrage est adressé. » Cette citation, c'est le traducteur français qui l'écrit en disant, voilà, j'ai finalement modifié ce que l'auteur, qui était allemand, a écrit pour que ce soit mieux compris par les femmes. Il y a un biais lié aussi à la nationalité.

Après 1800, les contours de ce qu'est être botaniste sont un petit peu élargis. Et on voit de plus en plus de femmes concourir à la discipline, ce que certains hommes ne manquent pas de critiquer, tels que Hegel en 1830, qui estime que la botanique s'est trop féminisée et qu'il devient nécessaire de redonner sa place à l'intellect rigoureux masculin. Rousseau aussi a exprimé son mécontentement. A ce moment-là, les femmes prennent difficilement leur place dans les sciences botaniques. Mais quand même, il est admis qu'elles peuvent pratiquer la botanique comme loisir savant. Et que même, c'est très très bien, hein, dans l'aristocratie. Et c'est ainsi que de nombreuses femmes du grand monde vont contribuer au développement, voire à la création de jardins botaniques dans le monde encore existant aujourd'hui.

Par exemple, Clelia Durazo Grimaldi fonde le jardin botanique de Gênes en 1794. Sophie Charlotte Meclambour-Sterlitz va participer à l'élaboration des Kew Gardens en Angleterre à partir de 1793. De très beaux jardins botaniques qui existent encore.

Et les recherches en botanique vont également être pratiquées par des femmes, souvent incitées par leur mari ou leur père, finalement. Elles vont participer à de nombreux travaux de terrain, de collecte ou d'écriture d'ouvrages. Mais restent dans l'ombre d'une figure masculine.

Par exemple, Manon Philippon, future Madame Roland, a travaillé avec son mari à l'étude de la flore aquatique. Elle l’a accompagnée. Et c'est seulement sous le nom de son mari que sera publié le livre « L'art du tourbillon » en 1782. Or, elle a contribué énormément à cet ouvrage. Et finalement, rares sont les femmes qui publient sous leur vrai nom ou alors en tant qu'amatrices, faute de rattachement institutionnel, parce qu'elles n'ont pas le droit d'être rattachées à une institution au XVIIIe siècle.

Il y a comme par exemple Mme De Gages de Pont-Meurel dans les années 1770, qui va user de son réseau pour accéder au jardin du roi et ainsi participer au collecte, identification et classification réalisé à cet endroit. Dans son cas, elle va devenir spécialiste des graminées, mais elle va rester très discrète, ne signant pas ses billets de description. Son travail restera sous forme de manuscrit et ne sera jamais valorisé, puis disparaîtra après sa mort. Donc là, c'est même encore pire que ce qu'on disait avant de lui faire hommage. Précisions : les graminées, c'est l'une des familles les plus difficiles à identifier. C'est très très dur. Donc c'est pas un travail négligeable loin de là.

Et donc nous, en plus de remettre un petit peu le contexte historique, nous avons décidé qu'on allait dire qui elles étaient, citer leur nom au complet et ce qu'elles ont fait. Pour pouvoir un peu sortir de cet épisode avec en tête toutes ces femmes qui ont construit des choses merveilleuses, alors que ça n'a pas été dit tout de suite et que si ça se trouve, elles n'ont même pas pu forcément vivre le plaisir d'être reconnues en tant que botanistes.

Quelques années plus tard, les femmes vont conserver une place en retrait dans les recherches en végétal, bien qu'elles soient toujours présentes. C'est le cas, par exemple, de Barbara McClintock, en 1927, qui va soutenir sa thèse en botanique et va mener par la suite des recherches pointues sur la morphologie des chromosomes chez le maïs. Elle découvre, entre autres, les transposons, qui sont des éléments génétiques qui bougent sur les chromosomes, qui vont être responsables de l'apparition ou non des caractéristiques physiques. Et pour cette découverte, elle reçoit le prix Nobel en 1989.

En Amérique, il y a Jane Colden, née en 1724 et décédée en 1766, qui apprend la classification linnéenne de son père, qui est médecin. Elle sera considérée comme la première femme botaniste américaine. Elle identifiera et nommera plus de 300 espèces de plantes new-yorkaises avant de se marier et d'interrompre sa carrière.

Il y a aussi Jeanne Barré, qui a vécu de 1740 à 1807. La première femme à avoir effectué un tour du monde qu'elle a pu réaliser en se travestissant en homme afin de pouvoir monter sur le navire (les femmes n’en avait pas le droit). Elle découvrira et décrira avec Philip Comerson de nombreuses plantes lors de l'expédition de Bougainville. Le genre Barretia lui rend hommage.

Anna Atkins, qui a plutôt vécu dans la première moitiée des années 1800. C’était une botaniste britannique qui a développé une technique photographique pour prendre des clichés d'algues. C'était sa spécialité. Elle s'est intéressée aux algues. Le cyanotope. Il s’agit de la photographie des contours d'un objet. L'image de l'objet est blanche et derrière, le fond est bleu. Mais bleu cyan. Doux cyanotope. Anna Atkins a développé cette technique-là pour préserver en fait les spécimens et l'apparence des spécimens. En 1839, elle devient membre de la Société botanique de Londres. Donc c'est une des seules institutions à l'époque qui accepte les femmes.

On aimerait aussi rendre hommage à Clémence Lortet, botaniste de fin du XVIIIe à début du XIXe siècle. Elle a exploré toute la région autour de Lyon jusqu'à l'Allemagne et la Suisse pour en collecter et étudier de nombreuses plantes qu'elle va rassembler dans des herbiers. Et elle les a laissée à la Société Linéenne de Lyon. Elle a également été primée par la Société d'agriculture de Lyon en 1817 pour ses études sur la culture du pavot oléifère. Elle s'est intéressée à la botanique assez tardivement après avoir fondé une famille.

Il y a également Agnès Arber, décédée en 1960. Elle était veuve, assez pauvre avec des enfants à charge. Mais est parvenue malgré tout à produire plus de 226 publications dans son petit cabanon au fond d'un jardin. Je crois que d'ailleurs, ça a été la dernière maison à être équipée en électricité à l'époque. Malgré des idées controversées... Car elle avait des hypothèses sur l'étude des plantes qui, finalement, étaient démontées plus tard. Elle a été quand même la première femme botaniste à intégrer la Royal Society en 1946. Et la première femme à recevoir la médaille d'or de la Linéan Society de Londres pour ses travaux en botanique.

Alors, des femmes qui ont étudié les plantes, parce qu'on en a terminé pour ce petit catalogue non exhaustif, certainement. Il en a existé de nombreuses. Il en existe toujours. Et elles ont leur place dans la recherche sur les plantes, quelle que soit la discipline d'ailleurs. Nous avons voulu, au travers de cet épisode, montrer que, résistant aux assignations sociales, donc aux représentations qu'on leur a données par rapport à leur rôle, les femmes ont trouvé, au cours de l'histoire, un refuge et un moyen de déjouer les codes par l'étude des plantes, dans leurs usages ou pour les plantes elles-mêmes. Elles ont développé leur connaissance et leur expertise, l'ont transmis, et deviennent des herboristes thérapeutiques reconnus ou des botanistes marquant l'histoire des sciences. Ainsi, elles se sont épanouies grâce aux plantes, autant que les plantes ont été percées à jour par elles. Finalement, la botanique et l'herboristerie sont des disciplines qui permettent d'interroger les stratégies déployées par les femmes pour conserver une liberté, quand en limité, le discours dominant.


Toujours un peu plus tard, Jan Anderson, décédée en 2015, était une biochimiste qui travaillait sur la photosynthèse. Elle a mis en évidence, que le mécanisme photosynthétique comprend deux composants fondamentaux. Aujourd'hui, ça paraît normal. Mais le photosystème 1 et le photosystème 2, c'est elle qui les a découverts. Et elle sera de nombreuses fois récompensée pour ça.

Clelia Durazo Grimaldi, jardin botanique de Gênes